Qu’est-ce que le GIEC ? Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat est un organisme chargé d’évaluer l’ampleur, les causes et les conséquences du changement climatique en cours.

Dans son 6ème rapport, le GIEC alerte sur le fait que nous ne pouvons plus nous permettre de retarder la transition vers des énergies renouvelables propres et la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.

Des solutions concrètes existent.

  • Un avenir qui dépendra de nos émissions de gaz à effet de serre

Le réchauffement de la planète va se poursuivre à court terme et devrait atteindre 1,5°C (par rapport à 1850-1900) au plus tard au début des années 2030. A plus long terme, le GIEC a modélisé plusieurs scénarios qui dépendront principalement de nos émissions de gaz à effet de serre. Si ces dernières sont faibles, il sera possible de limiter le réchauffement sous 2°C, voire 1,5°C en cas de forte baisse.

Or, les politiques actuelles mènent à un réchauffement de 3,2°C en 2100, c’est-à-dire un monde invivable dans de nombreuses régions et pour beaucoup d’espèces.

Comment faire pour éviter un tel changement ?

Selon le GIEC, nous pouvons collectivement grâce à nos connaissances et à nos outils, relever ce défi, si les gouvernements agissent et œuvrent pour une véritable transformation de nos sociétés en déployant très rapidement des mesures de grande envergure dans tous les secteurs.

Des solutions efficaces et peu coûteuses sont disponibles à court terme avec des impacts positifs immédiats, et souvent bénéfiques en termes de santé publique, de préservation de la biodiversité ou de réduction des inégalités sociales.

A titre d’exemple, la réduction des émissions de méthane et de la pollution atmosphérique permet non seulement de limiter les effets du réchauffement, mais aussi de procurer des avantages considérables sur la santé.

  • Énergie : sortir des fossiles et investir dans les énergies renouvelables

Compte tenu de leur très mauvais bilan carbone, il est primordial de stopper tout investissement dans les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz…) et de mettre un terme le plus rapidement possible à leur exploitation.

Le GIEC indique que les flux financiers publics et privés pour les combustibles fossiles sont, encore aujourd’hui, plus importants que ceux pour l’action climatique. Or, il faut privilégier un développement massif des énergies renouvelables. À court terme (2030) et à l’échelle mondiale, elles représentent le plus fort potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les récents investissements dans ces sources d’énergies ont permis de forts progrès, les coûts ont baissé respectivement de -85% pour le solaire et de -55% pour l’éolien entre 2010 et 2019.

  • Sobriété : réduire la demande énergétique

En plus du déploiement des énergies renouvelables, il est indispensable de réduire fortement notre consommation.

Une forte réduction de la demande pourrait permettre une baisse de l’ordre de 40 à 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2050. Une telle diminution repose sur des petits gestes individuels mais surtout sur une action collective et la mise en œuvre de mesures politiques ambitieuses permettant une transformation de nos modèles actuels. Les secteurs de l’énergie, des transports, du bâtiment, de l’alimentation et de l’industrie offrent le plus grand potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre du côté de la demande.

  • Adaptation

Puisque le changement climatique est déjà une réalité, il faut adapter nos modes de vie : adapter les pratiques agricoles, végétaliser les villes pour faire face aux vagues de chaleur.

Certaines mesures comme la climatisation des logements sont inadaptées, car gourmandes en énergie.

  • Gouvernance inclusive et coopération internationale

Une approche inclusive et équitable ainsi qu’une forte coopération internationale en matière de financement et de technologie est nécessaire pour atteindre nos objectifs.

Les investissements financiers déployés à l’international pour l’action climatique sont largement insuffisants : ils devraient être multipliés de 3 à 6 si l’on veut limiter le réchauffement à +2°C, donc encore plus pour atteindre l’objectif de +1,5°C.

Un financement accru doit également être déployé pour financer les pertes et dommages des pays déjà touchés par le changement climatique.

Le GIEC conclut : « Ce n’est pas une mince affaire. C’est pourquoi, chaque action compte, chaque degré supplémentaire compte, chaque année compte, chaque choix compte. »